Ecouter le témoignage
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Alors j'ai beaucoup enseigné en ligne avant d'intervenir au CRF et majoritairement à un public hispanophone. Et dans ces hispanophones, la majorité était latino. Donc un rapport très fort avec la musique et de la musique quand même plutôt dynamique, plutôt salsa, etc. Et un jour avec un groupe que j'avais constitué, je me réjouissais de travailler avec des chansons, des musiques, j'avais trouvé une activité avec des textes à trousse, c'était surtout pour travailler sur de la conjugaison, manipulation de verbes. Et on avait travaillé sur la chanson à la faveur de l'automne de TT qui est une jolie balade. Je trouve cette chanson très mélancolique, très sympa. Et à la fin de la chanson, je leur dis « ah ça va, ça vous a plu ? ». Alors pour l'exercice, la manipulation des verbes, ils n'ont pas du tout remis en cause la pertinence du truc. En revanche, la musique, ils ont dit « non, c'est nul, c'est trop lent, on s'ennuie ». Et puis de là, on est parti sur des conversations interculturelles surtout parce que, disaient vous en France, parce que ce sont des personnes majoritairement établies en France, quand vous faites des dîners avec les amis, avec la famille, vous êtes posé, il n'y a pas de musique, vous ne faites que discuter, vous mangez pendant des heures. Et ça les ennuie, ils disaient « ah ça m'ennuie les soirées en France, nous on met de la musique, on danse et tout ». C'est vrai pour avoir vécu en Colombie, pour moi c'était très bizarre parce qu'il n'y avait pas un moment où on pouvait se poser tranquillement et discuter tranquillement, il y avait toujours la musique forte, on dansait, etc. Effectivement c'est plus dynamique. Bon voilà, c'est très culturel toutes ces divergences et c'est joli en même temps. Donc tout ça a été parti de la travail sur une chanson. Voilà, merci.